samedi 21 janvier 2012

Le Tours FC ne tourne pas rond...


En rentrant sur Tours pour le weekend, je me suis fait un petit plaisir que je ne m’étais pas octroyé depuis longtemps.
Alors que je m’apprêtais à prendre mon train ce midi à la gare de Rennes, et passant devant le mythique Point Relay, à la vue de la couverture du journal L’Equipe (du 20 janvier) proposant l’interview exclusive d’Antoine Komboaré l’ancien entraîneur du  nouveau Paris Saint Germain made in Qatar, je n’ai pu résister à la tentation de l’acheter.

Ce qui n’aurait dû être qu’une simple lecture se transforme au final par un vrai « coup de gueule » comme diraient certains.

Jusque là je m’étais refusé à faire tout commentaire concernant le match Tours FC-Montpellier qui se déroulera lundi 23 janvier pour le compte des seizièmes de finale de la Coupe de France de football.
En effet, il est de notoriété publique maintenant dans la sphère tourangelle, que ce match suscite la polémique : depuis que les places ont été mises en vente voilà déjà quelques semaines, les supporters du TFC, occasionnels pour certains comme moi, ou assidus pour d’autres, ont eu la bien mauvais surprise de découvrir les tarifs qui seraient pratiqués ce jour là.
Ceux-ci oscillent selon les places de 15/20€ en virage sud pour atteindre 40/50€ en honneur centrale, sans oublier geste semble-t-il d’une grande bonté, le demi-tarif pour les étudiants-lycéens-moins de 16 ans et sans emploi qui s’élèvera selon la place à 10€ ou 15€.
Le prix des places a donc été pour certaines, multiplié par deux voire plus…



On peut véritablement se demander si cela tourne vraiment rond au sein du Tours FC, sans y voir de mauvais jeu de mots.

  Bien que les collectivités territoriales et avec elles indirectement, les contribuables, aient largement participé aux travaux de rénovation de la tribune nord et aux installations récentes (centre de formation), le Tours FC ne semble pas disposé à montrer une quelconque reconnaissance.
  Alors même qu’on ne peut pas considérer que le TFC ait réalisé de grandes performances cette année en Ligue 2, leur 7ème place actuelle ne devant pas faire illusion, puisque voilà encore deux matchs ils étaient … 14ème  (8 victoires, 5 nuls et 7 défaites).
  Plus consternant encore, devant une situation économique difficile pour une grande majorité de la population tourangelle qui ne fait pas exception à la situation française, et quand bien même les amoureux du sport qui sont nombreux autour de moi, espèrent encore que le sport et le « premier » d’entre eux le football puissent transcender les gens et les souder dans l’adversité, le TFC en a décidé autrement en pratiquant des tarifs clairement inaccessibles pour bon nombre de personnes, et en premier lieu les familles.

Qu’on se le dise Frédéric Sebag qui lançait à la presse au lendemain d’un match à domicile (enfin) remporté, qu’il avait entendu les supporters, n’a en fait rien entendu et ce n’est pas ce demi-tarif qui fera, tout comme les résultats de son équipe, illusion.
La révolution selon les dirigeants du TFC ? A tous ceux qui seront présents au stade de la vallée du cher, une place à 5€ sera proposée pour le prochain match de Ligue 2, pour le non moins séduisant… Tours FC-Le Havre !

Et ce ne sont pas les récents propos de Max Marty nous expliquant que c’est « un match de gala » qui justifie ce prix, ou encore ses insinuations, tentant de nous faire comprendre (ou de nous faire croire) que le Tours FC est un grand club et qu’il faut savoir évoluer en conséquence qui me feront changer d’avis…

Vous me direz alors « soit ! mais que viens faire ta foutue lecture du journal L’Equipe ? »

Et bien m’y voilà, les 3 premières pages du magazine, comme souvent depuis que le PSG a été racheté par Qatar Sport Investissment , sont consacrées au club de la capitale dont une justement réservée au seizième de finale de la CDF opposant les galactiques du Paris Saint Germain à Sablé sur Sarthe, valeureuse équipe de CFA2 (5ème division).
De fil en aiguille, et par simple curiosité, bon je l’avoue…  également par envie d’aller assister au match (situé à 1h00 de Tours en voiture), je me suis retrouvé sur le site internet de la MMArena, enceinte de plus de 25 000 places accueillant habituellement LE Mans FC mais offrant son gîte à Sablé pour l’occasion.
Et quelle ne fut pas ma surprise, une fois n’est pas coutume, d’apprendre que les places avaient été vendues en seulement quelques heures, à des prix variant entre 12€ et 25€ !
Qui plus est dans une enceinte qui, disons –le clairement a quand même plus fière allure que le stade de la vallée du Cher.

Cette allure, les spectateurs de ce match auront également l’occasion de la voir sur le terrain  puisque Carlo Ancelotti  a décidé pour ce match, d’aligner les stars habituelles de Paris : Gameiro, Sakho, Maxwell, Menez, Nené ou encore le non moins célèbre Pastore.

Sans faire offense à l’équipe du MHSC (Montpellier), méritante deuxième de Ligue 1, on ne peut toutefois pas comparer les effectifs où reconnaissons le de bons joueurs évoluent mais n’ont clairement pas la stature des joueurs du PSG.
D’autant que, rappelons-le, parmi ces joueurs de qualité certains sont partis défendre les couleurs de leur pays à la Coupe d’Afrique des Nations.

Cette comparaison avec ce match, qui n’a rien d’hasardeuse, n’a pas pour objet de crier l’amour que je porte au PSG mais simplement de démontrer un peu plus l’absurdité des prix pratiqués lundi prochain en terre tourangelle.

Et puis pour finir avec L’Equipe qui fut disons le, fort instructive aujourd’hui, le comble de l’ironie se situe dans un tout petit encadré de 3 mini lignes en bas de la dernière pleine page (voir photo) accordée au PSG : deux des joueurs  importants encore présents dans l’équipe du MHSC, en l’occurrence John Utaka et le capitaine de l’équipe Mapou Yanga-Mbiwa sont blessés et… ne seront pas du déplacement.


Je vous pose alors une nouvelle fois la question : comment peut-on honnêtement justifier ces tarifs ?

Alors qu’on se le dise, il est loin le temps où, avec quelques amis, supporters lensois-parisiens-auxerrois, nous allions au stade après les cours, payant notre place entre 5€ et 7€ pour voir une belle équipe de Tours défendre des couleurs et des valeurs…
Olivier Giroud, dont nous scandions le nom à chaque match voilà encore deux saisons risque d’être fort déçu à son entrée dans ce stade qui, en plus d’être refroidi par un temps d’hivers le  sera peut être également par une fréquentation loin de la ferveur légendaire de la Coupe de France.
Parce qu’à ce prix, il n’y aura ni famille nombreuse, ni cris de jeunes supporters (un lundi soir d’abord et à ce prix là en plus !), ni même de supporters occasionnels…

Au final, en plus de risquer de perdre le match devant une enceinte à moitié vide, et de se faire chiper par Montpellier un énième joueur de qualité (Moimbé ? Oniange ?), le TFC risque de perdre quelque chose de bien plus important, le soutien des supporters et l’amour du maillot…

Mais bon que Messieurs Sebag et Marty se rassurent, la véritable animation se fera certainement en dehors du terrain… le charismatique mais non moins détestable Louis Nicollin, dirigeant emblématique du MHSC nous gratifiera peut-être d’une de ses paroles déplacées et scandaleuses dont il a le secret : un « tarlouze » craché tel quel à un Biancardini ou un Diego qui aurait eu le toupet de nous envoyer en 8ème de finale*, ou je ne sais quel autre nom d’oiseau en direction des dirigeants du TFC qui n’auraient pas prévu assez de champagne ou de petits fours dans sa loge…

L’avantage d’un tel évènement, c’est que tous ces gens n’ayant pu assister au match auront un peu l’impression d’y avoir finalement un peu participé…

*insulte proférée par le président du MHSC à l’encontre du joueur de Lille autrefois à Auxerre, Benoît Pedretti.

jeudi 12 janvier 2012

Comptes là-dessus et bois de l'eau fraîche...!

Ce matin, le désormais nouveau secrétaire national à l’opinion de l’UMP, Guillaume Peltier, était sur les ondes de la radio RMC dans l’émission quotidienne « Les Grandes Gueules ». (106 fm sur Rennes, et 107.2 fm sur Tours)
A la question des deux complices, Marchal et Truchot, de savoir ce qu’ils pouvaient lui souhaiter de mieux pour l’année 2012, celui-ci a répondu qu’il « aimait profondément la Touraine »  et qu’il espérait vraiment la représenter à l’Assemblée Nationale à partir de juin prochain.

A l’heure où les médias et le grand public par la même occasion, découvrent le « phénomène » Peltier, tantôt sur France 2 face à Najat Vallaud-Belkacem , ou bien dans la presse écrite à travers des portraits signés Marianne et Le Point. On le retrouve également sur la toile, dans LeMonde.fr ou encore dans deux articles de Médiapart, la nouvelle coqueluche des dirigeants du parti majoritaire semble se sentir, communiquant professionnel qu’il est, comme un poisson dans l’eau.

Alors bien sûr, se contenter de le présenter ici n’aurait qu’un intérêt second, puisqu’aujourd’hui son passé décomplexé (pas tant que ça) est connu de tous : ancien membre du syndicat UNI lors de ses années universitaires puis du Front National, il devient ensuite membre du MNR avant d’être officiellement le bras droit et porte parole du MPF de Philippe De Villiers, pour le compte duquel il participe activement à la campagne contre l’« Islamisation ».
Enfin après de bons et loyaux services rendus à l’extrême droite, certainement tenté par l’exercice du pouvoir il rejoint la droite tourangelle mi-2009 pour y prendre l’importance qu’on lui connait aujourd’hui, malgré son opposition à cette dernière, étiqueté divers droites lors des municipales 2008 (Tours)  et sa défaite sous la bannière UMP cette fois-ci lors des cantonales 2011 sur le canton de Tours Sud.

Mais au-delà de cela, et parce qu’en expliquant simplement que Guillaume Peltier fut longtemps à l’extrême droite, avant finalement de ne faire qu’un tout petit pas  en rejoignant la droite extrême, nous n’avons pas décrit le cœur du problème :

En effet ce même Guillaume Peltier qui explique cet atypique passé par « une erreur de jeunesse », ne semble au contraire n’avoir rien perdu de ses idéologies d’antan.
Ce matin même sur RMC, après avoir expliqué qu’en France « ça ne va pas moins bien qu’avant » (1er sursaut), et avoir qualifié Guy Bedos « d’ultra gauche caricaturale parisienne sectaire et dogmatique » (rien que ça) en vient enfin à ses premiers amours.
Qualifiant Claude Guéant de ministre le plus républicain parmi les ministres (2ème sursaut), il s’empresse de justifier la politique d’exclusion menée par ce dernier, et dont beaucoup aujourd’hui en subissent les conséquences en Indre et Loire et en France, allant même jusqu’à parler, tenez vous bien, de « services rendus aux français de France. » Continuant sur sa lancée, il se targue ensuite d’être fier d’avoir une telle politique pour la première fois sous la cinquième République, et il continue - la machine s’emballe - considérant même que cette politique d’expulsions « est insuffisante »…

A la question suivante, il enchaîne, interrogé sur les propos d’Eva Joly sur les jours fériés à la carte (que je ne cautionne pas, autre débat), il s’écarte du sujet en expliquant carrément que la France est un « pays laïque aux racines chrétiennes » avec « 2000 ans d’histoire ».
C’est à ce moment précis qu’intervient mon troisième et dernier sursaut en même temps que se termine l’émission.

Cela confirme alors à ceux qui en doutaient encore, que non bien évidemment, Guillaume Peltier n’a pas changé : celui qui appartenait hier à l’extrême droite décomplexée, prônant l’anti-islam, jouant sur les peurs, luttant au sein de l’association Jeunesse Action Chrétienté qu’il a cofondé contre l’homosexualité et le PACS, défendant la priorité nationale et demandant l’exclusion massive d’étrangers est toujours le même.

Ce dernier a simplement mis un voile de fumée sur qui il est vraiment, mais comme disait un jour Michel Field à Jean Marie Le Pen  « il n’y a pas besoin de gratter beaucoup pour voir le vrai visage ».
J’en veux pour preuve ses plus proches alliés et ses plus fervents défenseurs au sein de l’UMP…
-Brice Hortefeux d’abord, ancien ministre de l’immigration et dont on se souvient de sa blague « sur les auvergnats », propos  qualifiés par les magistrats de la Cour d’appel  « d’outrageants » et « méprisants »…
-Hervé Novelli, baron de la droite tourangelle, ancien membre du groupuscule d’extrême droite, Occident.
-Et bien sûr Philippe Briand, autre baron de la droite tourangelle et peu connu pour ses positions modérées, et qui considère aujourd’hui Guillaume Peltier, comme son fils spirituel.

Au final, Guillaume Peltier est en fait le symbole de cette droitisation croissante de l’UMP, celle là même qui permet aujourd’hui, à Marine Le Pen d’avoir une place centrale sur l’échiquier politique. A tel point qu’il n’est pas à exclure, qu’à travers des personnages comme lui, à l’instar de ce que révélait Médiapart dernièrement, l’UMP effectue lors de futures élections un rapprochement avec le Front National.

Alors nous devons le dire tout net, nous ne voulons pas que Guillaume Peltier représente la première circonscription d’Indre et Loire durant la prochaine mandature législative.
Aux côtés de Jean Patrick Gille, le député socialiste sortant, cette circonscription est parfaitement représentée avec des valeurs et des projets cohérents et humanistes.

Nous ne souhaitons pas que cette Touraine, terre de nombreuses associations défendant les droits de l’Homme, l’égalité et le vivre ensemble devienne le fief d’une droite dure, extrême aux discours dangereux pour l’avenir de notre pays.


Après 2002 et 2007...pas de 2012!

Je profite de cette nouvelle année pour prendre une première grande résolution, celle d’alimenter régulièrement ce blog que j’avais fort timidement ouvert voilà quelques mois…
Il semblerait que j’ai largement sous estimé, en septembre dernier, l’énergie que demandait la découverte d’un nouvel univers et de nouveaux horizons.
Alors je vais m’astreindre à écrire régulièrement sur ce support, et prochainement je reviendrai sur la vie Tours’rennaise.

Ainsi ma première initiative, aussi banale soit elle en cette période, est d’adresser aux quelques lecteurs qui se perdront entre les modestes lignes qui vont suivre une bonne et heureuse année 2012, et le premier de mes vœux c’est que chacun puisse vivre cette nouvelle année en pleine santé, je ne sais que trop bien que c’est un corollaire essentiel à la réalisation des projets qui nous tiennent à cœur.

A ce titre un mot est sur toutes les lèvres et apparaît en bonne place dans les nombreux vœux qui sont souhaités, c’est celui du changement…
Celui-ci est distillé à toutes les sauces et dans tous les contextes en ce mois de janvier, et même si je dois le reconnaître, je suis le premier à en faire l’usage, je voudrais y apporter une nuance de taille.

Pour mémoire jusqu’à présent deux élections m’ont véritablement marquées, car si j’avais deux ans en 1988 puis 9 en 1995, on ne peut pas vraiment dire que je me souvienne des deux présidentielles qui se déroulèrent.
En revanche, je me souviens des larmes de mes parents devant leur téléviseur le soir du 21 avril 2002 et encore plus des miennes au soir du 6 mai 2007… car disons le franchement, sans qu’il soit fait de comparaisons hasardeuses, l’heure du bilan étant venue, nous pouvons aisément considérer aujourd’hui que ces deux élections étaient pour ainsi dire semblables sur de nombreux points.

Et voilà l’année tant attendue, celle finalement que nous attendons depuis 10ans, celle du changement, le vrai… ni celui du grand soir, mais pas non plus celui des lendemains qui déchantent.

C’est pour cette raison que comme un grand nombre d’entre nous, je souhaite des lendemains heureux au 6 mai 2012.
Mais pas à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions…
Pour éviter la « bis repetita » de 2002 et de 2007, nous ne devrons pas reproduire les mêmes erreurs.
Je souhaite donc pour cette nouvelle année que ce soit la gauche unie, rassemblée au travers d’un grand front de gauche, autour d’un programme qui soit lui aussi de gauche.
Nous ne devrons pas nous tromper d’adversaire, ni même de partenaire.
Nous devrons oser ce changement, l’écrire vraiment et le proposer pleinement…

Je souhaite donc une année 2012 qui nous fasse oublier 2002 et 2007, qui nous invite à nous tourner vers l’avenir, une année qui soit le commencement d’une nouvelle France, une France qui fasse de ses diversités une force, de sa République le ciment qui fut le sien hier, de ses valeurs d’égalité et de solidarité un mot d’ordre universel.